jeudi 24 mai 2012

Chacun porte en soi une histoire!

Chacun porte en soi une histoire! La situation et les souffrances actuelles de la personne sont en lien avec son enfance et son adolescence. Chaque être humain a une histoire qui débute au moment de l'apprentissage du langage pour constituer son récit de vie qu'il tendra à confirmer par la suite. 

TOUT COMMENCE PAR LA PRÉVENTION! Mieux vaut prévenir que guérir ! dit-on.

Mais voilà!...Je parle de vos...de nos enfants. Il y a un lien avec votre histoire ou quelque chose qui lui ressemble et comment protéger les enfants.
Les conséquences d'une enfance vécue dans la violence sont évidentes dans ce témoignage. 

Le petit de l'humain ne peut répondre à ses besoins
La vie ne met personne à l'abri des revers, même les enfants. Le petit enfant humain est incapable de rencontrer ses propres besoins: la faim, la soif, le sommeil, l'évacuation, ni à ses autres besoins aussi nécessaires à la survie de l'individu, comme les besoins de mouvement, de protection, d'affection et de valorisation.

Le besoin de dépendance est un besoin vital pour l'enfant
Le petit humain dépend entièrement de son milieu pour remplir ses besoins matériels et émotionnels de même que ses besoins socio-culturels. Lorsque ces besoins sont ignorés ou contrariés, des troubles névrotiques peuvent apparaître et parfois, ce sont des troubles plus graves comme des psychoses.

Les parents ont aussi des blessures
La plupart des familles tendent à répondre de leur mieux aux besoins de leurs enfants, mais comme la plupart des personnes sont des parents, ils ont eux aussi des blessures. Celles-ci sont autant d'obstacles à leur capacité de prévenir des situations qui produiront des difficultés d'adaptation chez leurs enfants.

Les problèmes des parents se manifestent durant le développement de son enfant
Chacun sait que ce n'est pas de la mauvaise volonté qui guident les parents, c'est plutôt le risque qu'ils prennent à élever leurs enfants avant de ne faire un travail sur leurs propres manques. Dans un clip au sujet de "la libération des affects" (U-Tube), j'ai expliqué que le seul fait de se transporter avec des événements non-digérés augmente le risque d'agir comme une bombe à retardement dans l'une ou plusieurs des étapes du développement de la personnalité de leur propre enfant. Pour plusieurs, le déni ou l'oubli ont permis de survivre. 

Chacun porte en soi une histoire 
Une ligne de vie consiste d'événements, de deuils et de situations non-résolus. Chaque stade de développement, du poupon à la fin de l'adolescence, peut réveiller les conflits de la petite enfance oubliée. La conduite primitive par laquelle l'adulte réagit viscéralement à une situation impliquant son enfant est due au fait que son état de conscience est déjà imprégné d'une situation non-résolue dans sa propre vie, parfois, sans même s'en rendre compte. La réaction se déclenche tout simplement en dehors du contrôle de la volonté et parfois même de la conscience.

L'affectivité est à la base de la vie psychique 
Elle regroupe tous les états d'âme, toutes les réactions dont les racines plongent dans l'inconscient à partir de la conception. C'est la raison pour laquelle nous sommes reliés aux autres, au monde, mais aussi à nous-même: c'est elle qui donne à nos actes et à nos pensées leur saveur, leur raison d'être. C'est le fondement de notre personnalité et ce que nous avons de plus intime. Le manque d'affection peut être ressenti à n'importe quel moment de la vie car l'attachement est un besoin fondamental et vital chez l'humain. Les conséquences de la privation ou d'un manque d'attachement solide au début de la vie peut avoir des conséquences graves.

Plusieurs formes d’affectivité marquent la vie de l’adulte. 
Au fil du, temps, alors qu’il devient un adulte, il filtre autrement et on peut alors distinguer plusieurs formes d’affectivité. Différents états d’âme marquent la vie de l’adulte: 1- l’émotion est un état temporaire marqué par des modifications physiologiques; 2- le sentiment, plus durable comporte un prolongement et des nuances dont les répercussions mentales sont importantes ayant une signification particulière pour celui qui l’éprouve; 3- la passion est non seulement un sentiment puissant qui est envahissant mais elle domine la vie psychique dans une direction spécifique; 4- l’humeur est comme un bruit de fond permanent de la vie affective et provient fréquemment des sensations viscérales liées au fonctionnement du corps; d’autres états d’âme passe par la tension, par la détente, par l’assouvissement, par une décharge libératrice. 

La privation de contact occasionne des troubles dans le développement corporel et émotionnel
Quand elle est prolongée, la privation de contacts  occasionne des troubles dans le développement corporel et émotionnel qui peuvent laisser une trace indélébile sur le petit: apathie, immobilité, retard des acquisitions langagières, ainsi que des troubles précoces de dépression chez l'enfant. Ce sont les mêmes que ceux observés par des personnes qui travaillent dans des orphelinats.

La thérapie du tunnel
Chaque étape renferme ses difficultés. L'histoire qui a façonné l'individu livre les informations dont il doive se libérer. Le déni a permis de survivre et tous les enfants éprouvent une dette de loyauté envers leurs parents. Pour s'affranchir de la dépendance infantile, normale dans l'enfance, l'individu doit confronter le passé pour se rendre libre des injonctions familiales. 

Revivre sa naissance apporte des informations sensorielles
Lors d'une session de thérapie du tunnel, le corps détermine où l'individu se retrouve dans une scène non-digérée. Or, il est fréquemment arrivé que la personne soit dirigée par son corps vers un couloir étroit, spongieux, avec des réminiscences corporelles indiquant un malaise, parfois physique, parfois émotionnel.

L'accouchement, source des premières névroses
L'accouchement idéal n'existe pas. Expliquer les conséquences à un bébé à qui il manque la chaleur dans la salle d'accouchement, une atmosphère tamisée où tout se fait en douceur pour ne pas le brusquer, le contact peau à peau entre maman et son poupon, la réalité de la vie sur terre devient vite une série de stimulations parfois trop brusques pour le nouveau-né.

Les forme-pensées inconscientes restent gravées dans la mémoire perceptive
Le nouveau-né oubliera le choc de sa naissance, mais grâce au contenu corporel de cet événement-choc (il ravale son malaise dès ses débuts), plusieurs se retrouvent dans le couloir de la naissance en thérapie. Grâce à son passage dans ce couloir, des décisions (forme-pensées inconscientes) prises à la naissance sont débusquées pour une chance de les reformuler dans une logique de la vie de maintenant.

La santé émotionnelle s'améliore
De plus, la prise de conscience réussie conduit l’individu vers de nouvelles actions, vers de nouvelles libertés. 

Illustrations de scènes en thérapie du tunnel
Laura, une cliente, a revécu sa naissance pendant 16 heures: son corps l'y ramène jusqu'à complétion. Elle a de la difficulté, se sent forcée tout en se sentant toute seule à le faire. L'adversité de la vie se fait déjà sentir. Le retentissement d'avoir eu à tant forcer s'est imprimé fortement dans sa psyché. Sans la réassurance de sa maman anesthésiée, et un effort commun, les constellations de son univers font que, dès ses débuts, elle a la preuve que "la vie est dure et forçante".

La thérapie la délivre de "devoir continuer à forcer seule". Quel soulagement!

Gina, née d'une mère schizophrène, témoigne des effets dévastateurs  de l'abandon "in utérus". Sans communication avec sa mère, le silence a laissé des traces profondes chez cette femme-une santé physique précaire et des troubles de l'affectivité avec une attitude hostile à la limite de la paranoïa. Elle désirait guérir ses émotions en thérapie.

Julie, une jeune femme, pouvait identifier ses problèmes d'élocution à ce lointain 2 ans quand son père a enfermé sa mère dehors et que plusieurs scènes de violence se défilèrent en thérapie. Les conséquences sur sa vie d'étudiante firent qu'elle fut la cible d'intimidation et d'une sérieuse perte d'estime. Profondément traumatisée par ces événements, elle craignait l'entrée dans l'adolescence avec ses demandes. Julie devait faire la paix avec ces événements avant de poursuivre une vie normale.

Cheminer vers soi!
Un homme d'une cinquantaine d'années, Denis, se rappelait avoir été enfermé dans une cave en terre battue comme punition avec des mots cruels comme "Tu vas te faire manger les orteils par les souris" vers l'âge de deux ans. Au moment où il entreprenait son cheminement, cet homme marchait sur la pointe des pieds. PDG d'une PME, il avait la trouille de ses employés et ne se faisait guère confiance à négocier pour son entreprise. Émotionnellement, cet homme avait été marqué, traumatisé.
  
Un homme, Christophe, s'était fait crier après lors de ses fabulations à propos d'un ami imaginaire, Max, par la suite  développa une aversion pour tout ce qui n'était pas démontrable. L'identification au père était telle que, père à son tour, il appelait "mensonge" tout ce qui ne faisait pas partie de la logique de la réalité, blessant émotionnellement sa femme et ses enfants à tour de bras.

En thérapie, il a travaillé son "self-control" en faisant de gros efforts pour accepter "l'imaginaire" de ses jeunes enfants.

L’enfant aura un registre d’émotions semblable à celui de l’enfance
L'éducation donnée et la manière de répondre à ses émotions durant les cinq premières années de vie de l'enfant laissent des traces sur la psyché de l'individu qu'il deviendra. Il est peut être impossible de démontrer qu'une intervention donnée va donner tel ou tel résultat, mais dans le cas suivant, c'est le client lui-même qui fait le lien.

Le petit Julien à qui on a répété à maintes reprises "d'arrêter de pleurer" est devenu un petit caïd dans la cour d'école. À l'âge de 5 ans, il savait déjà raflé les jouets qu'il convoitait en intimidant les autres enfants. On lui a ravi son coeur, sa sensibilité avec des injonctions parentales peu sensées. Tous les agresseurs n'ont pas été victime de violence à l'école ou à la maison, mais parfois, ces enfants ont des tempéraments irascibles.

Julie, dont on a négligé les crises de larmes en les ignorant s'est totalement isolée dans son grand désarroi. N'ayant pas ressentie l'empathie de sa famille, elle a pleuré seule dans son lit après qu'un voisin l'eut molesté pour ensuite l'abuser. Elle s'est adaptée en se conformant aux attentes de son milieu "de ne pas chigner" et à comprendre les émotions des autres plutôt que les siennes.

L’amnésie est l’effet de l’occultation
L'amnésie dont elle souffrait avait des failles qui se révélèrent lors de son passage à l'adolescence. Cet état avait entraîné un oubli total de la période de vie suivant les abus sexuels, mais ses comportements amoureux lui parlaient de difficultés relationnelles sérieuses. Ces événements ne se révélèrent en thérapie qu'après que Julie ait développé une plus grande estime d'elle-même et se sente capable d'aborder les événements liés à sa sexualité. La guérison s'est obtenue progressivement en récupérant tous les souvenirs liés aux abus et en liquidant les émotions liées à ces événements.

L'amnésie est un moyen de défense contre l'anxiété
L'amnésie, comme moyen de défense contre l'angoisse et l'anxiété, était due au traumatisme. Incapable de digérer les événements, le subconscient se substitue en garde-fou pour protéger l'individu jusqu'à ce que le rappel se fasse lors d'un autre choc ou quand le temps est revenu de faire face au souvenir. 

La pensée du suicide affecte des enfants entre 6 et 12 ans 
Entre 6 et 12 ans, les conséquences du parentage "réactif" se font sentir. Des enfants de moins de 12 ans se suicident (43 suicides entre 1990 et 2010 au Québec: Geneviève Guilbaut, responsable des communications et des relations avec les médias au bureau du coroner) pour résoudre un problème pour lequel ils ne voyaient pas de solution.

Le désir de mort est davantage le désir d'arrêter la souffrance
Dans mon bureau, on m'a souvent parlé de ce désir de mort ou peut être plus du désir d'arrêter la souffrance, (n'être plus) mais ça revient au même quand l'acte est posé. 

-le 20 mai 2012: Pour en finir avec les interdits) Les propos suicidaires, symptômes d'un mal à vivre, d'un mal à dire, se trouvent souvent du côté de la famille (négligence, abus, violence).

Victime d'intimidation à l'école et invalidé à la maison, Joseph a commencé à penser au suicide à l'âge de neuf ans. Incapable de gérer les attaques régulières des autres étudiants et l'indifférence rencontrée à la maison, il a commencé à voler des objets de valeur, à mentir sur la provenance de ces objets. Un jour, la DPJ a débarqué chez lui après que le directeur de son école l'ait accusé d'avoir volé les argents d'une activité para-scolaire. Il a été chanceux car il n'y a pas eu de suite à l'intervention du directeur et celle de la DPJ car il n'était pas coupable cette fois-là. Faute de dialogue, Joseph se sentait tellement coincé qu'il ventilait en s'en prenant à des objets qui appartiennent à d'autres.

Cette soupape lui permettait d'apaiser son angoisse temporairement. Joseph a bien crû qu'il finirait sa vie en prison. La thérapie du tunnel a débusqué tous les risques pris pour soulager l'angoisse paralysante.

L'angoisse est une détresse palpable pour celui qui considère le suicide 
Les conséquences d'être ainsi négligé ont certainement nuit à l'acquisition de ses compétences sociales. L'angoisse présente n'a pas conduit au suicide, mais la détresse palpable, la difficulté de souffrir autant, a fait qu'il y a beaucoup songé, perdant des années d'insouciance à jouer et à s'amuser comme un enfant. Dans une tentative d'appel à l'aide, son jugement était à coup sûr affecté.

Dans certains cas, des parents ne demandent pas d'aide parce qu'ils sont complètement dépassés. D'autres se battent contre un système trop gros qui laisse les enfants attendre sur une liste très longue pour pouvoir rencontrer une intervenante sociale et ce sont les enfants qui écopent. Le jeune, lui, se sent abandonné à lui-même. 

Identifié TDAH (trouble d'hyperactivité) sur le tard (13 ans), Frédéric a failli être renvoyé de l'école à l'âge de 6 ans. Il ne restait jamais tranquille. Sa mère, inquiète, l'avait amené me rencontrer en espérant que notre travail avec lui augmenterait sa capacité d'apprentissage et améliorerait sa concentration. En travaillant avec cet adolescent, je compris à quel point il était anxieux de ne pas correspondre aux attentes de ses deux parents, un père qui le voulait un musicien accompli, une mère anxieuse qui aurait voulu qu'il soit bien intégré au réseau scolaire. 

Enfant unique, surprotégé, Frédéric faisait probablement effet de miroir pour ses deux parents qui se sentaient de parfaits incompétents (opinion non-vérifiée). Timide, sans façon, en cours de thérapie, il a tout de même vécu la séparation parentale avec succès reprenant confiance en lui et démontrant quelques années plus tard des capacités à maintenir un emploi stable de gestion, en dépit des difficultés scolaires rencontrées auparavant.

Dr. Wilder Penfield, le neurochirurgien canadien éminent, a apporté la preuve que nos souvenirs les plus profondément enfouis conservent des résonances émotionnelles et que celles-ci exercent sur nous une influence troublante et entièrement déconcertante. C'est la raison pour laquelle les agressions, les échecs et les conflits oubliés continuent à nous bouleverser longtemps après les événements.


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée.

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts.



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