mardi 26 novembre 2013

Se concentrer sur ses intentions et ses gestes est un choix conscient

Se concentrer sur ses intentions et ses gestes
Se concentrer sur ses intentions et ses gestes est un choix conscient. La dimension du succès dans l’arène du travail tient compte autant des aspects personnels qu’interpersonnels. Pour atteindre ses objectifs, il ne suffit pas seulement de gérer de façon rationnelle.

Être maître de soi en se réappropriant son temps et son agenda
Le stress est devenu l’un des plus graves problèmes de notre siècle. Chaque individu est continuellement assailli par une avalanche d’informations; une sollicitation à outrance (téléphone cellulaire, messages SMS, textos et courriels, des coups de fil pour signaler des urgences); des messages publicitaires partout; des distractions crées par des réunions contraignantes; de la paperasse à remplir pour évaluer le temps de travail, etc.


Redevenir maître de soi

Déconstruire les bénéfices du récit de vie émotionnel
Dans les précédents articles, j’ai tenté de déconstruire les bénéfices, un à la fois, d'une telle démarche. Il n'était certes pas facile de comprendre que chaque personne vient chercher quelque chose qui lui est précieux et unique. Tous les bénéfices déconstruits se font avec l’outil du récit de vie émotionnel. Sonia, 44 ans, avec le témoignage qui suit, venait remettre à cran son sentiment de compétence et reprendre contact avec des comportements qui sont congruents avec ses buts.

Le témoignage de Sonia illustre mon propos :
« J’ai créé entreprise SYZ il y a plus de 20 ans. J’en suis la directrice. Mes problèmes ont débuté il y a environ cinq ans alors que des changements économiques m’ont amené à diminuer le nombre des membres du personnel à une équipe plus restreinte. La restructuration imposée a soulevé des tensions dus à  l’intensification du travail pour ceux qui sont restés. La communication est devenue plus difficile et pendant bon nombre de mois les réunions d’équipe sont devenues des sources de stress pour tous. Au cours des années, ces problèmes se sont amplifiés, me laissant pantoise et exténuée. Mes symptômes m’ont fait penser que je devenais ménopausée : je ne dormais plus, je transpirais; des problèmes de peau sont apparus et ma vision a diminué réduisant ma capacité de définir les tâches de mes travailleurs. Les malaises se sont accumulés et les choses se sont détériorées progressivement. Au début, je prenais des somnifères pour dormir, ensuite, je me suis laissé guider par un médecin bienveillant et j’ai pris des antidépresseurs. De plus en plus incapable de gérer mon stress, après des mois où j’ai vivoté, je me suis résolue à demander l’aide du CLSC. On m’a mise sur une liste d’attente en attendant de voir un professionnel en gestion de stress. Mes symptômes devenaient incompréhensibles. Je ne digérais plus rien, je faisais des crises de panique, même les somnifères ne fonctionnaient plus.  En désespoir de cause, je suis allé vers le privé.
Trois mois de rendez-vous à la semaine m’ont redonné une marge de manœuvre non seulement dans mon entreprise mais dans ma vie en général. J’ai appris de nouvelles choses, je me suis laissé guider et je me suis donnée à fond. Le plan d’intervention était assez serré, j’ai tout fait en mon pouvoir pour y adhérer. Lorraine ne mettait pas de pression, c’est moi qui souhaitait aller mieux. Je m’en suis sortie et je me sens maintenant plus forte, plus outillée.  

L’enclenchement du stress est attribuable à des stimuli désagréables
On attribue l’utilisation du terme stress au travail du scientifique Hans Selye. Ses expériences sur des rats l’amenèrent à décrire la réaction de stress qui fait suite à des types de stimulus désagréable pour expliquer le mécanisme d’enclenchement du stress.

Dépendance au stress
Selon le médecin et philosophe français Henri Laborit, les conséquences du stress deviendraient néfastes quand la réaction de fuite ou de combat est inhibée. C’est l’inhibition d’action qui serait en cause dans la réponse mésadaptée au stress.


En mode stress, on perd le contrôle 
Quand Sonia est arrivée pour sa première entrevue, nous avons regardé ensemble de quelles façons elle se percevait atteinte. Elle désirait retourner à son travail avant les trois mois décrétés par son médecin de famille. Le burn-out confirmé par son médecin traitant la confrontait à des décisions difficiles à prendre pour une gestionnaire chevronnée.

La situation décrite indiquait qu’elle était en mode réaction. Elle avait perdu le contrôle et subissait les répercussions de son manque d’efficacité. À fonctionner en permanence en mode réaction, elle n’arrivait plus à diriger son attention sur ses priorités.

Sonia a vite fait le lien entre cette dérive et le sentiment d’« être incapable de voir dans des situations qu’elle ne comprenait pas », comme dans son enfance alors que sa mère s’attendait à une prise en charge de ses cinq autres enfants quand elle sortait pour s’aérer l’esprit. La situation présente avait le même effet et Sonia se retrouvait devant la même angoisse de faillir à la tâche.

Écouter ses sensations intérieures fut un premier pas
Dans l’histoire de Sonia, il était clair qu’elle ne savait pas écouté ses sensations intérieures alors que son corps était perclus de malaises. Promouvoir cette capacité s’avérerait utile pour éviter de retomber dans le sentiment d’impuissance et d’incompétence qui l’empêchaient de reprendre les guides de son entreprise.

Le principe de l’autoguérison est un processus naturel
Dans son livre La guérison en Écho, Jean-Charles Crombez dit que « le principe de l’autoguérison est de pouvoir favoriser de façon optimale les processus naturels qui sont en nous de sorte que l’épanouissement de dynamiques corporelles se fasse simplement »

L’utilisation de l’outil de Jean-Charles Crombez (2003), la démarche Écho, a comblée une demande pour un recul salutaire par rapport à la souffrance de Sonia. Dans la façon de l’utiliser avec elle, la démarche Écho constituait une détente où elle avait un rôle central et actif. Ainsi, comme le propose Jean-Charles Crombez, des liens entre les différents niveaux, physique, mental et affectif étaient mis en évidence pour aller de l’implicite à l’explicite. 

Quand le terrain est assaini de nouvelles ressources peuvent se mettre en place de façon durable.

Ramener son intention à l’instant présent
Même si le monde du travail exige des résultats immédiats, toute décision impulsive risque de ne pas donner des solutions viables, ni les résultats escomptés.

Le plan d’intervention pour se réapproprier son temps et son agenda
Dans son plan d’intervention, Sonia a remis en place la réappropriation de son temps et de son agenda. Au lieu de répondre à tous en tout temps, elle s’est donné le droit de ne pas répondre à son téléphone entre telle et telle heure et de bloquer sa messagerie pour ne pas être tentée de lire et de répondre immédiatement à ses messages. Une affiche formelle sur la porte signifiant son indisponibilité du moment rendait les interruptions intempestives caduques. Au fil du temps, avec ces changements qu’elle désirait, sa capacité de concentration s’est accrue.

Des stratégies pour aller mieux
Le retour au bien-être physique n’a pas été instantané. Plusieurs étapes, plusieurs stratégies ont passé par des activités simples, comme la marche, des cures de sommeil, des rencontres entre amies, comme l’écriture périodique lors de situations plus intenses quand les facteurs déclencheurs étaient présents. Finalement, la participation à une série d’atelier de méditation lui a permis d’apprendre à faire le vide au besoin. Quand elle s’est sentie plus forte, elle a arrêté de prendre les somnifères et éventuellement avec son médecin de famille, elle a élaboré un protocole pour cesser les antidépresseurs.

Prendre soin de ses besoins pour prendre soin de ceux d’autrui
Une routine personnelle pour prendre soin de ses besoins ont facilité la reprise d’un bon rendement au travail en permettant une attitude de soutien plus adéquate pour ses employés.

Le gagnant est la personne qui s'investit et fournit les efforts pour s’en sortir
Regagner son autonomie peut prendre plusieurs chemins et il est parfois difficile de devoir fournir autant d'efforts pour s'en sortir. Le gagnant est la personne qui s'investit. En plus de retrouver sa dignité, l'estime de soi et la confiance en soi rapporte pour le reste de la vie.

Bibliographie
Bagot , Christophe et Laurence, 2012, L’empire du stress : quand le stress devient votre employeur, Les Éditions de l’homme.

Crombez, Jean-Charles, 2003, La guérison en Écho : un appel de l’indéfini, Publications MNH

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.

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