dimanche 5 février 2012

Des témoignages sur la dépendance affective

« La vie est une route cahoteuse. Le défi est de ne pas se laisser réduire en poussière par les secousses et les frictions, mais de laisser celles-ci nous polir tel un brillant joyau » John Milton Fogg.

L'obligation de faire ses deuils
La dépendance affective fait souffrir. Chaque personne qui a eu l'occasion de régler "de nombreux dossiers" comme l'une d'entre elles le dit si bien: "on retrouve l'obligation de faire ses deuils pour avancer dans sa propre vie". Un client a été inspiré par une chanson des Cowboys fringants rappelant que nous avons tous une histoire à raconter

Les voies de la guérison
Retourner chez soi, en soi pour soigner sa dépendance affective, démontre que l'on est en voie de guérison. 

Le gagnant est la personne qui s'investit
Regagner son autonomie peut prendre plusieurs chemins et il est parfois difficile de devoir fournir autant d'efforts pour s'en sortir. Le gagnant est la personne qui s'investit. En plus de retrouver sa dignité, l'estime de soi et la confiance en soi rapportent pour le reste de la vie.

Le subconscient est le détenteur de plusieurs vérités
Ouvrir son coffre à souvenirs même s'il est scellé est possible. En thérapie du tunnel, le subconscient est le détenteur de plusieurs vérités qu'il met à profit pour le client motivé à changer. Il n'y a pas d'âge pour digérer ses blessures.

Cesser de ressasser les blâmes, les rancœurs et le ressentiment 
Mettre de l'ordre dans sa vie permet un nouveau départ. Guérir de son manque de reconnaissance donnera un souffle nouveau pour jouir de ses relations importantes. Lâcher-prise sur le destin d'un autre après avoir ressasser les blâmes et les rancœurs rétablit le courant avec soi-même et redonne le goût de faire pour soi.

    Faire ses deuils
Bonjour Lorraine,
Ça va? J'ai eu l'occasion de te remercier plusieurs fois durant les dernières années. Je tiens à le faire aujourd'hui de façon particulière.

Tu as sûrement su le décès de ma soeur....le 30 avril dernier. La situation familiale a été très orageuse en plus du deuil à faire. Les grandes émotions génèrent parfois des comportements erratiques. À différents niveaux, les membres de ma famille ont affronté "le tsunami".


Ayant fait la paix sur de nombreux dossiers, j'ai pu les aider par la bande puisque j'essaie de ne pas me placer dans "l'oeil du cyclone" autant que faire se peut.


J'ai écrit à ma soeur des messages de prières et d'amour. J'ai aidé ma vieille mère (92 ans) et papa. Ma mère se remet depuis deux semaines de cette mauvaise période. Même si l'épreuve était pour moi aussi empreinte de tristesse, j'ai pu les aider moralement et ce, avec de la sérénité et de la paix. Je t'en dois un gros morceau.


Il est important pour moi de te maller ce MERCI particulier. Depuis l'annonce de la maladie de ma soeur (2 ans), je t'ai souvent bénie pour ton aide si précieuse-aide professionnelle et humaine.


Que le GRAND PATRON te bénisse!


Fais-toi la vie douce!

Parler de sa vie et guérir ses blessures émotionnelles




TÉMOIGNAGE DE PIERRE:

Je commence mon témoignage avec cette chanson entendue dans ma voiture alors que j'étais en route pour aller dire bonjour à ma blonde au cimetière. Je dis ma "blonde"; elle était brune, la plus belle à mes yeux, la plus douée...avec un sale caractère le matin, mais drôle jusqu'à la fin...une espèce de finesse d'esprit qu'on rencontre rarement...et c'est avec moi qu'elle a vécu pendant 32 ans...Je suis chanceux, J'AI AIMÉ!

Quand ma femme est décédée, il y a trois ans, je me suis d'abord perdu dans le travail. Facile, je suis policier et j'ai fait tous les remplacements possibles pendant un an. Après la première année, au bout de mon rouleau, je rageais contre Dieu et les hommes sur mon triste sort. Une amie m'a prêtée son chalet du bout du monde dans les montagnes pour trois semaines. Les magasins les plus près étaient à presque deux heures de route. Tous les jours, je me suis rendu au bord des falaises et j'ai râlé sur ma perte. La vue des rochers m'a replombée quelque peu et je suis reparti vers la ville croyant avoir finalisé mon deuil.

Dès mon arrivée à mon domicile, mes mâchoires se sont resserrées et quand je me suis regardé dans le miroir, mon visage était drainé de toute couleur, de toute émotion aussi. Je me sentais aussi vidé qu'à mon départ pour le bout du monde comme si le stress s'était imprimé de bord en bord sur moi. Même après trois semaines de silence et de rage employée à lancer des roches au-dessus d'un paysage surplombant une mer agitée, j'étais à nouveau réduit à me sentir comme une coquille vide.

Pour comprendre ma rage, je vais tenter de vous expliquer. Vous voyez, tous les jours, je me lève et je combats le crime: j'arrête les gens qui volent, qui tuent, qui violent des jeunes filles et des enfants. Dans mon esprit, ceux-là vivent pour enterrer des bonnes personnes comme ma femme, des gens qui méritent de continuer à vivre. Et dire, que ma douce, ma bonne, ma vaillante Véro n'a pas eu cette chance me donne le goût de faire l'irréparable. Qu'on me dise à moi que la vie est injuste! Ce soir là, ma révolte a été à son comble. Je me remémorais un article sur les transplants de coeur qu'on fait sur les détenus en prison. Je me disais qu'une personne comme Véro a besoin d'un rein, d'un coeur et elle sera quand même sur la liste d'attente derrière un tueur en série ou un pédophile. Elle, qui croyait en la vie, qui concevait ce qui pouvait rendre sa famille heureuse n'est plus, alors que d'autres ne sont que l'occasion pour donner de la souffrance. Pourquoi continuer?

Je me suis mis à pleurer de désespoir. Je crois que j'aurais pu mettre fin à mes jours ce soir-là si un ami proche n'était venu cogner à la porte. Il m'a suggéré l'approche du tunnel me disant qu'elle était parfaite pour les hommes (les systèmes de défense ont peu de chance avec cette approche selon ses dires). J'ai pris deux semaines pour me faire une idée, l'insomnie et la rage étant des incitatifs certains. Mon degré de tolérance aux tensions s'épuisait rapidement, je me suis dirigé vers la thérapie. Après huit sessions de deux heures chacune, je commençais à voir "la lumière au bout du tunnel". J'y plongeais, pas toujours de mon gré, mais je voulais "en revenir".

Pas du genre à me plaindre, le trajet n'a pas été en ligne droite. Loin de là! Auparavant, je croyais que je réglais mes affaires au fur et à mesure. Avec une bonne cuite privée, je revenais assez rapidement à ce que j'appelais mon "équilibre". Les vagues intérieures que je chassais juste un peu plus loin que le bout de mon nez m'ont pris d'assaut en thérapie. Mon besoin d'un "témoin" (Lorraine) pour m'enseigner les rudiments de la compassion pour moi-même m'aura servi à voir plus facilement ce que j'avais vécu et sublimé dans un effort de ne pas ressentir. Je ne devinais pas que la perte de ma femme sous-tendait mon abandon à la naissance, la perte d'un petit frère de lait noyé à l'âge de sept ans et le départ de celle que j'ai toujours considéré ma soeur quand elle avait 18 ans. Pas surprenant que je me sois noyé dans l'apitoiement depuis son décès et que chaque fois que je fermais les yeux, j'avais peur des rêves et des cauchemars. J'avais aussi peur de me lever le matin car les rêves étaient tout ce qui me restait de ma défunte femme.

La côte à monter m'a semblé abrupte, mais de jour en jour, le vide et le sentiment d'injustice envers la vie qui prend a fait place à des pensées du quotidien. Les premières fois, cela me déroutait et je m'en voulais. Le quotidien est si banal, cela me semblait une trahison à l'endroit de Véro parce que c'était insignifiant et futile. C'était difficile d'admettre que la "normalité" revenait et que d'autres pensées que celles de Véro pouvaient meubler mon esprit. De plus en plus, Véro a pris une place à part dans mon coeur et les pensées de moments vécus avec elle ont fini par me faire du bien.
Ce qui me semblait impossible trois mois plus tôt a fin par prendre une place parmi d'autres moments dans ma vie. Aujourd'hui, je peux dire que je bénis la Vie qui a mis sur mon chemin cette femme merveilleuse, mais mon regard est maintenant tourné vers l'avenir, vers de nouveaux projets à bâtir.

En arriver à faire tous les deuils d'une vie a été un projet d'auto-réalisation pour me projeter vers l'avenir. Ce voyage intérieur m'attendait!

La dépendance affective se soigne
TÉMOIGNAGE DE VIELLA
Viella est d'origine européenne. Jeune femme, elle s'est sauvée de sa vie européenne pour venir à Montréal, mais lors de l'écriture de cette lettre, elle avait fait le grand saut de retourner chez elle. Sa dépendance affective est en voie de guérison.

Viella écrit:
13-10-99
Chère Lorraine,
Je suis retournée à mes sources après avoir passé plusieurs années à Montréal. J'y avais pensé depuis longtemps et enfin, suite à la thérapie avec toi, je me suis décidée. J'ai quitté emploi, amis, ex-mari, pour commencer un nouveau départ ici. Mon départ de Montréal, fin août, a été très pénible. Il y a eu beaucoup de pleurs, spécialement avec mon ex-conjoint. Enfin, je savais que ce serait ma dernière épreuve! Elle fut tellement marquante que je ne l'oublierai pas. J'y pense encore parfois, mais je ne lui laisse pas prendre de la place.

J'ai décidé de refaire ma vie et de tourner cette page. J'ai coupé les ponts avec mon ex-mari même s'il continue à m'appeler. Parfois, je me juge et me trouve un peu bête et sans coeur en agissant comme ça, mais je pense qu'avec le temps, ce sera tout simplement réglé. Tu sais à quoi je faisais face.

Je pense souvent à toi et contrairement avec mes habitudes, j'essaie d'agir avec logique sans me faire dépasser par les évènements. Je suis chez mes parents et je ne laisse plus ma mère entrer dans mon espace vital. J'ai compris beaucoup de choses lors de mes sessions avec toi et il est vrai que ça ne me ferait pas de mal de faire des mises au point de temps à autre. Peux-tu me recommander quelqu'un dans la banlieue de...? Le mieux, ce serait quelqu'un que tu connais.

Si un jour, tu devais passer à ...., j'aimerais que tu n'hésites pas à m'appeler et même à m'écrire.

Voilà, pour l'instant je m'occupe de trouver un emploi et de faire du bénévolat,

J'espère recevoir de tes nouvelles, je t'embrasse, Viella

Regagner son autonomie

TÉMOIGNAGE DE JACQUIE
06-01-99

Jacquie écrit:
Lorraine, je te remercie pour le récit de vie émotionnel. Quelle merveille que ce subconscient, il est plus qu'un ami, il est la cause de tout ce que l'on vit.

Pour ma part, je continue d'intégrer. Ce n'est pas toujours facile de bien s'affirmer! Il y a des ajustements avec ma coloc. J'ai bien hâte d'être complètement autonome financièrement.

J'ai eu une offre d'une job qui m'intéresse et a l'air de très bien me convenir, je vais appliquer. Je sens cela très positif. Tout va finir par couler...tel un ruisseau sans que j'aie à forcer.

Merci pour ton aide fort appréciée! Merci encore pour ton support, Jacquie

Healing from being abandoned
Family and friends of suicidal people bring them to this therapy with a lot of expectations. Often, the person is even brought by family members who are desperately trying to save her or him.

In this instance, I met Lee when she was getting other services than mine. When she became my client, I had no idea what would happen as I had absolutely no background or family to fall back on should she attempt something at my Center.

LEE'S TESTIMONY
07-03-06

Lee writes:
When I first met Ms. Loranger, I had attempted on my life 13 times already. I was under 40 years old and didn't think I could go on much longer, having been abandoned by my ex-husband shortly before.

Maybe you think that I didn't really want to die, maybe so, but each time I thought "This is it!" And I was so angry when I woke up in the hospital after trying again.

I tell you, I was building on my repertoire of techniques so that one of these times I would succeed.

You know how you make scenarios in your mind. When I was given Ms. Loranger's name and accepted to do the therapy, I had to do it, just to prove that I had given it a try. When I did kill myself, whoever had believed it could help me would not hold it against me, because after all I had tried. Right?

Six sessions later, I was a little better. When life has been so miserable for so long, every little bit counts and it is noticeable. I could also tell that there was a slight shift in my attitude, my "thoughts" even appeared more "normal" if I can say it that way. It still took a full year of process to RESTORE me.

I'm lucky in the sense that I own property and I was thus able to fund my therapy. After the first few weeks, I stopped thinking so much about death and I surprised myself by going to ask help from  people who could help me go through my messy divorce and all the proceedings. That was so new to me, it even surprised me.

Really, I am an advocate of this therapy or have become one. I am writng this two years after I did my therapy, and there hasn't been a day I have not been grateful to....for telling me about this therapy.

For anyone who's lied awake thinking that DEATH would bring RELEASE, I say: Give this a try, you will not regret it, I swear,
Thanks to all who helped me through this. I thank me for doing it.


La résistance à savoir "sa vérité" était un bloc solide pour cette prochaine personne. Il arrive que la souffrance connue soit plus confortable que le bonheur anticipé que l'on ne connaît pas.

Guérir de ses souvenirs angoissants
09-09-03

Martin écrit:
Chère Lorraine,
Merci pour cette thérapie du tunnel. Je quitte ton Centre avec de beaux souvenirs.Tu as de l'énergie à revendre et tu l'emploies bien.

Continue dans ta voie: tu aides beaucoup. Quand je suis arrivé, j'avais beaucoup d'espoir et bien des attentes face à cette thérapie. Mais mon coffre à souvenirs était scellé. J'ai eu beaucoup de doutes sur son contenu: ça a été une dure bataille contre moi-même. Mais maintenant que le coffre est ouvert, j'ai pu voir tous ces souvenirs enfouis qui ont changé le cours de ma vie.

Finalement, je pars l'âme en paix, en sachant où regarder pour vivre en harmonie avec moi-même.

Merci, du fond du coeur

La capacité de l'être humain à vivre l'inconfort est incommensurable. L'être humain ne fait pas exprès pour être misérable: par la force des choses, avec le bagage qu'il porte depuis la petite enfance, il a tout simplement trop de tolérance au mal-être.

Guérir sa culpabilité
19-07-04

Michèle écrit:
Bonjour,
Mon nom est Michèle, j'ai 55 ans. Il y a 20 ans, j'ai commencé des démarches personnelles car je vivais beaucoup de culpabilité et je voulais m'en guérir.

J'ai fait toutes sortes de thérapies individuelles et de groupe et vu un bon nombre de psychologues. Le tout me faisait du bien mais je restais toujours avec cette boule d'inconfort.

Comme je viens d'une famille remplie de dysfonctions, mon problème venait de loin et malgré toutes mes démarches, je ne parvenais pas à me soulager du poids qui me pesait au creux de l'estomac.

Pour moi, c'était évident que j'avais un petit enfant enfoui près de mon coeur, qui avait grand besoin de guérir et grandir, mais je ne parvenais pas à trouver l'élément déclencheur qui lui permettrait de se libérer et me libérer.

Il y a deux ans, ma soeur a rencontré Lorraine Loranger et entrepris une démarche en "thérapie du tunnel". Elle s'est guérie de son passé et se sentait tellement bien qu'elle me suggérait d'entreprendre aussi une démarche.

Au début, je n'étais pas prête voulant voir dans le temps les résultats de ma soeur, mais un jour j'ai entrepris le processus. J'en avais assez d'être mal et j'ai eu envie d'essayer cette thérapie moi aussi.

WOW! L'explosion!!! En huit sessions, parti le poids qui m'oppressait. Fini le serrement que j'avais à l'estomac.

Enfin, je me sens libre de vivre, de rire. Je suis tellement bien avec moi-même que je suis même devenue tolérante vis-à-vis des autres.

Au lieu de rêver que j'aimerais faire ceci ou cela, je pense aux gestes à faire et je m'amuse déjà. J'ai du plaisir et me sens bien enfin.

Merci!


Voici quelqu'un qui se vit davantage comme "une page blanche" depuis qu'elle a fait sa thérapie. Elle est en train de se ré-inventer.

Dominique écrit:
Bonjour Lorraine,
Il y a un petit moment que je voulais t'écrire pour te dire que, depuis ma thérapie du tunnel, je continue mon chemin vers un meilleur bien-être. Je suis retournée aux études à temps partiel.

Avec mon nouveau copain, je fais les choses différemment. J'ai choisi de le connaître au lieu de la relation romantique que je désirais avant. Je veux ma relation consciente: il me reste beaucoup à apprendre, mais j'aime bien cette nouvelle façon de vivre, plus consciente de qui je suis et de mes besoins. J'apprends à ressentir et à nommer mes émotions avec moins de peur et j'aime ce que je deviens de plus en plus. Je suis une femme qui se dirige vers une plus grande autonomie à tous les niveaux.

Grâce à toi, je commence à ressentir la fierté d'être femme,

Je souhaite que tes projets te comblent, et plein d'amour et de sérénité

Guérir de son manque de reconnaissance

TÉMOIGNAGE D'ARIELLE
29-09-09
Mes parents sont deux bonnes personnes avec de belles valeurs. Je me compte chanceuse d'être née d'eux.

Ceci dit, l'injustice dans ma famille m'a fait très mal. Je suis la plus jeune d'une famille de trois enfants. Mes parents se sont séparés quand j'étais très jeune.

Mon frère, le seul garçon, a toujours été considéré comme la 7e merveille du monde, tant du côté de ma mère que du côté de mon père. Tout lui souriait. Ma soeur, elle, exigeait l'attention avec ses comportements exagérés et son indépendance. Moi, la petite dernière, je devais suivre et être tranquille. J'étais "pas de trouble". J'étais déjà une enfant docile, ne pouvant rivaliser ni avec l'un ni avec l'autre. Je disparaissais facilement, tentant d'avoir l'attention en étant fine, mais quand j'ai commencé ma thérapie, je me suis sentie vide et pas correcte. Peut-on se sentir si blessée de ne pas sentir l'amour des autres?

D'une part, lorsque j'avais tenté de le dire à ma mère, elle se sentait accusée et elle se forçait pour valider ce qu'elle avait fait comme mère. On aurait dit que je lui en demandais trop. Quant à mon père, je ne pensais pas pouvoir lui en parler. Il me dirait d'aller faire plus de sport! Ma passivité a toujours sembler l'accommoder si bien que ce n'est pas quelque chose dont je puisse lui parler.

Dans ma famille, on ne me reconnaissait pas; c'est ça, la grande injustice. Ma responsabilité, c'est de ne pas savoir demander du temps d'antenne: quand je le fais, je sens l'impatience et je me ferme.

Après trois mois en thérapie, je me sens plus assurée. J'exprime plus mes besoins et mon point de vue sans me démonter, sans me replier sur moi-même. Je ne me lâche plus comme avant, et si on m'aime moins pour ça, je demeure plus autonome dans mes sentiments.

Ma mère n'aime toujours pas que je lui parle de mon enfance, mais au moins, c'est dit. Je crois que ma mère en est malheureuse, mais le "paraître" est plus important que la communication vraie avec ses enfants. C'est nous qui devons la rassurer. Contrairement à mon frère, moi, après ma thérapie, je n'attends plus que mes parents changent. Ça fait du bien, mon coeur est plus léger et je profite plus de ma vie.

Je suis contente d'avoir fait ma thérapie, les choses sont plus claires pour moi, merci!

La maladie mentale de ma mère
TÉMOIGNAGE DE CÉCILE

16-03-99
Ma mère a toujours eu des problèmes de santé mentale. Rarement était-elle avec nous lors des événements importants concernant mes soeurs et moi.

Notre père, comme tous les pères, devait travailler. En homme solide, avec des valeurs comme celles imposées par la religion, il a fait soigner notre mère, mais ne l'a jamais divorcée. Il a toujours fait de son mieux pour assurer notre bien-être et notre stabilité. Je lui envoie tout mon amour et ma reconnaissance d'avoir su nous aimer et prendre soin de nous comme il l'a fait.

Une dame du village prenait soin de nous et de nos besoins physiques. Mais, j'ai grandi sans un vrai modèle de mère, et je ne suis pas certaine d'avoir reçu l'amour de la femme qui nous gardait. Mais j'ai certainement appris à tenir maison grâce à elle.

Ce que j'ai réalisé, quand j'ai fait ma thérapie, c'est que j'avais toujours fonctionné comme si on pouvait me rejeter parce que ma mère était malade, parce que je ne portais pas des vêtements comme les autres, parce que je ne savais pas les choses que les autres filles de mon âge apprenaient avec leur mère. J'éprouvais une vraie difficulté, je me sentais sans filet et je me méfiais du rejet. Je me sentais différente et du coup, un jour, je me suis rendue compte que je me mettais moi-même en retrait pour éviter d'être rejetée. C'est un point sur lequel je travaille toujours parce que c'est une façon d'être et de faire que je ne planifie pas, qui est devenu naturel par la force des choses.

J'ai beaucoup cheminé depuis ma thérapie du tunnel. D'une part, je me connais plus...j'explore des avenues que je ne connaissais pas auparavant et qui me faisaient peur, comme la peinture, les voyages culturels, les langues. Plusieurs nouvelles portes se sont ouvertes à moi et je sens tout ce que la vie peut maintenant m'apporter. Je chemine spirituellement aussi et je me sens plus sécure. Je cherche moins à plaire et je suis moins en survie.

J'ai bon ESPOIR de bien vivre les années à venir.

MERCI, Lorraine


Quand on est jeune, il est possible de vivre des événements plus grands que soi, quel que soit notre âge. Cette jeune fille vit une vie d'adulte mature et pourtant, elle devrait être dans l'insouciance et le plaisir de se définir comme jeune femme.

Lâcher-prise sur le destin d'un autre

TÉMOIGNAGE DE CASSANDRA
09-06-11
J'ai débuté une thérapie sur l'insistance de ma mère, parce que je ne voulais pas laisser le père de mon enfant que j'aimais, lui qui parlait presque tous les jours de suicide.

Mes parents, très inquiets, me disaient que cette relation ne me mènerait pas très loin. Dans le fond, je le savais, mais c'était compliqué. Je ne voulais pas me sentir coupable si jamais il se suicidait. Personne ne peut savoir ce qui se passait dans ma tête, mais bien des fois, je pensais à la même chose.

Ma vie était sens dessus, dessous. Tous mes effets personnels disparaissaient à chaque fois que je déménageais avec mon copain. Nous étions "sans domicile" souvent. Quand on m'offrait un endroit où demeurer, il n'était pas invité. C'était tellement dur pour moi que je préférais rester avec lui, même après mon diagnostique de grossesse.

Avant la thérapie, je n'avais pas réalisé à quel point j'étais forte dans tout ce chaos. Même les choix que je faisais indiquait que j'étais capable de me débrouiller, mais je comprends que, pour mon enfant, les circonstances n'étaient pas idéales.

J'habite une grande ville, donc, personne ne remarquait les sacrifices que je devais faire pour continuer. Éventuellement, avec la thérapie, j'ai réussi à me détacher de mon copain.

Nous ne pouvions faire la "thérapie du tunnel" parce que j'étais enceinte, mais Lorraine m'a guidé dans d'autre chose et j'ai pris les meilleures décisions pour mon enfant et moi. Ce ne fut pas facile, mais j'ai compris les risques que je faisais courir à mon enfant. Si ç'avait été moi dans le ventre de ma mère, je n'aurais pas voulu que ma mère fasse la même chose que moi.

Quand j'ai quitté mon copain, il s'est tout de suite mis en couple avec une autre fille; ça m'a fait comprendre qu'il n'était pas vraiment attaché à moi, mais plutôt à ma générosité et ma "capacité d'en prendre".

J'aurai mon enfant au début de l'an prochain; je vais sûrement devoir travailler. En attendant, ma mère et mes grands-mères m'aident à me préparer.

Oui, il m'arrive d'avoir le coeur gros de solitude, mais je sais que je passerai au travers. Je vais à tous mes rendez-vous médicaux grâce à elles, je mange mieux et je dors suffisamment pour deux.

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.

               

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire