samedi 27 octobre 2012

Les réactions au stress dépendent de la capacité d'adaptation

Les nœuds de conflit
Si le corps était une société, le système immunitaire serait sa police (David Servan-Schreiber). Pour s'acquitter de l'intensité d’une expérience, la psyché répond en réprimant les souvenirs. Cela peut ressembler à un kyste émotionnel maintenu sous couvert dans un but de protéger l’individu.

Chaque individu ressentira différents signaux corporels

Chaque individu ressentira différents signaux corporels qui se manifestent de manières variées. Le stress est tout de même mesurable : ce processus requiert d'énormes quantités d'énergie psychique à maintenir, et n'est généralement pas très bien réussi.

Une réaction de survie à court terme

Si l’individu ne fait aucun changement important dans son style de vie, "une réaction de survie à court terme se fait au détriment de la fonction à long terme", laquelle peut  causer des dommages permanents dans le cerveau, le corps et la psyché. Dès lors, des mécanismes mentaux nocifs se manifesteront durant les périodes les plus stressantes de la vie courante. 

Les mécanismes de survie prennent racine dans l’enfance

Ce qui différencie un individu d’un autre sont les apprentissages faits tout au long de son histoire personnelle et relationnelle. Les mécanismes de survie prennent racine dans l’enfance.


Il est évident que, dans l’enfance, l’individu n’a pas assez de connaissance pour choisir ses réactions. Le comportement et l’attitude adoptés pour faire face au stress ne sont donc pas le résultat d’un choix rationnel. Au contraire, c’est donc l’enfant en soi qui réagit. (Voir sur tou-tv: 30 vies: 23-10-12: Le directeur d’école a subi l'intimidation dans l'enfance: il réagit à un parent comme s’il avait 8 ans). 

L'estime de soi commence avec l'acceptation de soi
Apprendre à s'apprécier tels que nous sommes, connaître ses goûts, ses besoins, ses capacités et ses limites augmentent l'estime de soi. Comme le petit de l'humain est un être social, sa perception de lui-même se forge dès l'enfance au contact des autres: ses parents, ses amis  et la manière dont ils agiront avec lui auront une influence directe sur sa perception de lui-même et son estime de soi. Son sentiment d'avoir une valeur se développe davantage à l'adolescence. Rendu à l'âge adulte, l'addition de ses succès et de son environnement de travail, en famille, joueront un rôle important dans son estime de soi. 

Les mécanismes de la psychosomatique

Les mécanismes de la psychosomatique ont été élucidés par les recherches de Hans Hugo Bruno Selye, médecin et endocrinologue. Dans son étude du syndrome d'adaptation générale, Selye prétend que des facteurs nocifs, non-spécifiques, d'intensité suffisante, aboutissent à un déclenchement de processus dans les tissus et à la production de la première étape du syndrome, à savoir la réaction d'alarme. Cette étape peut être divisée en deux phases distinctes.

La première, la phase de choc, par exemple, lors d'un accident de la route, est caractérisée par des réflexes primitifs tels des mains moites, des muscles tendus et frémissants, de l'essoufflement, une diminution  du tonus musculaire et l'abaissement de la température du corps.

La deuxième est la phase de la réaction d’alarme : Selye postulait que si le trouble n'est pas trop accentué, le métabolisme stimule la décharge des hormones pour éviter la phase de la réaction d'alarme, c'est à dire la phase du contre-choc.

Dans la période de la réaction d'alarme, il y accroissement de l'activité et
augmentation du volume  de la corticosurrénale. L'involution rapide du thymus et des autres organes lymphatiques, ainsi que le renversement de la plupart des signes caractéristiques font partie de la phase de choc. Dans des conditions expérimentales spéciales, l'influence des agents nocifs peuvent causer une hypertension, une sclérose rénale, des lésions du myocarde, de l'arthrite.

La troisième est la phase de la résistance : On appelle ces changements les "troubles de l'adaptation". Quand le stimulus persiste, la phase du contre-choc se fraye le chemin à la phase du syndrome de l'adaptation de l'organisme, celle de la phase de résistance.

Participation du psychique et du physique

«Dans toute maladie, affirme le docteur Jean Lapierre, l'un des pionniers de la médecine psychosomatique au Québec, il y a participation du psychique et du physique.» Pour peu que le thérapeute ait le souci d'écouter et de comprendre (avec l'anamnèse), il constatera toujours qu'un certain nombre de faits dans la vie psychique du patient accompagnent sa maladie ».

Les symptômes induits par le stress

À ce moment, la plupart des lésions morphologiques observées dans la première phase disparaissent et la résistance au stimulus persistant atteint son maximum. Dès lors, on voit apparaître des symptômes induits par le stress. (Riley, 1981, p. 1101).

Stress en milieu de travail
Lors de situations intenses, comme dans un emploi exigeant, dans une scolarisation rigoureuse, la personne ressent un déséquilibre entre ce qui lui est demandé de faire et les ressources dont elle dispose pour y répondre. Ces situations ont des répercussions négatives sur le fonctionnement des individus (absentéisme, démotivation, inhibition de l'action …)


Stress dans la vie conjugale ou familial

Dans des relations difficiles, il faut, pour survivre, trouver un équilibre qui permet de fonctionner sous la pression au jour le jour. Quand on parle de stress, l'inhibition de l'action est dommageable pour l'organisme. Il s’agit donc d’agir pour libérer les stress accumulés.


Stress dans les cours d'école
Plusieurs enfants peuvent avoir vécu l’intimidation; les statistiques révèlent que 8% des élèves entre 12 et 19 ans subissent de l’intimidation au moins une fois par semaine. Ça brise le cœur de tout parent d’entendre son enfant se faire dire des énormités. Ce fut le cas pour la mère de Noémie 12 ans, «T’as une bouche pour sucer », « T’es grosse! », « T’as une face de pète » en plus de s’être faite niaiser sur un des réseaux sociaux. Ce n’est pas un événement isolé. Cela s’est répétée tous les jours de présence scolaire sur trois ans. Insultée, frappée, ridiculisée, collée contre un mur, Noémie ne sait pas se défendre devant autant de cruauté gratuite. Sa mère est dépassée et n’ose intervenir. Elle aussi a peur que ce soit pire après. Elle ne sait pas comment s’y prendre, ni à qui elle doit le dire.

L’activité physique sans changement aura peu de bénéfice 

Pratiquer une activité physique peut aider à libérer l’individu de son stress. Or, souvent la personne est en chute libre avec peu d’énergie. Afin de faire face, chacun doit sans cesse redéfinir les conséquences négatives de ne rien faire.  L'effet cumulatif d’un stress peut être dramatique. Sans changements de style de vie importants, "une réaction de survie à court terme peut se faire au détriment de la fonction à long terme" et en fin de compte, causer des dommages permanents dans nos cerveaux, nos corps et nos psychés.

Le stress prolongé est dommageable

Les ressources de notre système deviennent épuisées après un stress prolongé : fatigue, épuisement des surrénales, l’affaiblissement du système immunitaire.  La réponse au stress (on entend ici non-réponse, fuite ou sur-adaptation pour le contrer) provoque les organes à se décomposer. L'incapacité de faire face à l'agent stressant est grandement responsable des conséquences au stress. La défaillance sur la compétence immunitaire et la capacité à combattre les maladies dépend du ressort qu’on a pour demeurer dans des conditions de vie qui nous stressent. 

Les troubles de l'adaptation 

En résumé, l'idée de Selye est que l'organisme répond à une grande variété de chocs par un mécanisme physiologique de défense qui dépend principalement de l'intégrité de la corticosurrénale. Les troubles de l'adaptation apparaissent quand l'organisme décide de supporter les inconvénients de ses propres mesures de défense.

Mobiliser ses ressources pour décoder son  seuil de capacité 
Le client en thérapie sera convié à identifier et à mobiliser ses ressources pour décoder son  seuil de capacité le plus adapté à sa vie courante. Le but est de se retirer de la situation critique avant  que ce seuil ne soit atteint, soit en cherchant secours ou en mettant sa capacité d'auto-affirmation en action. Déclencher cette mobilisation permettra un retour à la normale.

Témoignage de Sonia:

« J’ai créé mon entreprise SYZ il y a plus de 20 ans. J’en suis la directrice. Mes problèmes ont débuté il y a environ cinq ans alors que des changements économiques m’ont amené à diminuer le nombre de membres du personnel. La restructuration imposée a soulevé des tensions dus à  l’intensification du travail pour ceux qui sont restés. La communication est devenue plus difficile et pendant bon nombre de mois les réunions d’équipe sont devenues des sources de stress pour tous. 
Au cours des années, ces problèmes se sont amplifiés, me laissant pantoise et exténuée. Mes symptômes m’ont fait penser que je devenais ménopausée : je ne dormais plus, je transpirais; des problèmes de peau sont apparus et ma vision a diminué réduisant ma capacité de définir les tâches de mes travailleurs. 
Les malaises se sont accumulés et les choses se sont détériorées progressivement. Au début, je prenais des somnifères pour dormir, ensuite, je me suis laissé guider par un médecin bienveillant et j’ai pris des antidépresseurs. De plus en plus incapables de gérer mon stress, après des mois où j’ai vivoté, je me suis résolue à demander l’aide du CLSC. On m’a mise sur une liste d’attente en attendant de voir un professionnel en gestion de stress. Mes symptômes devenaient incompréhensibles. Je ne digérais plus rien, je faisais des crises de panique, même les somnifères ne fonctionnaient plus.  
En désespoir de cause, je suis allé vers le privé. Trois mois de rendez-vous à la semaine m’ont redonné une marge de manœuvre non seulement dans mon entreprise mais dans ma vie en général. J’ai appris de nouvelles choses, je me suis laissée guider et je me suis donnée à fond. Le plan d’intervention était assez serré, j’ai tout fait en mon pouvoir pour y adhérer. Lorraine ne mettait pas de pression, c’est moi qui désirait aller mieux. Je m’en suis sortie et je me sens maintenant plus forte, plus outillée.   
Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés. 


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