mardi 28 août 2012

La découverte de la thérapie du tunnel

Pierre Janet a institué le terme "dissociation"
Décrite par Janet comme « une manifestation particulière de la
conscience (décrite en 1889) la dissociation était auparavant connue sous le nom de «subconscience par désagrégation ». « Cette dissociation, ce passage de certains phénomènes psychologiques dans un groupe particulier me paraissait en rapport avec l’épuisement déterminé par diverses causes et en particulier par l’émotion ». 

Janet continue en disant : « J’ai été amené à supposer que dans des cas de ce genre il y avait une certaine relation entre cette dissociation des souvenirs et le gravité des troubles que ces souvenirs devenus subconscients déterminaient ».

La dissociation, un phénomène connu
Dans le livre "De l'ombre à la lumière: une guérison par un récit de vie émotionnel" (ISBN: 978-2-981037-305) paru en 2008, le même sujet élucide davantage le phénomène. 

La thérapie du tunnel et le sujet de la dissociation
On attribue à Pierre Janet, contemporain de Freud, philosophe, psychologue et psychiatre français, la théorie encore valable de la dissociation (1). Son oeuvre «L’automatisme psychologique» porte sur les phénomènes de la double conscience.

L'historique de la découverte de la thérapie du tunnel
Un retour sur l’historique de la découverte de cette forme de «récit de vie» permettra de faire connaître cette approche utile pour toute sorte de problèmes.

On donne raison à Pierre Janet
Plusieurs événements contemporains ont donné raison à Pierre Janet, le père spirituel de cette méthode de récit de vie par la thérapie du tunnel. Il fut le premier à décrire et à commenter l’existence de traumatismes pouvant provoquer de graves problèmes émotionnels.

De nos jours, par exemple, les guerres de l’Afghanistan, du Vietnam, de la Bosnie, du Rwanda ont d’horribles conséquences sur les soldats. D’autres traumatismes sont occasionnés par des circonstances particulières: dans différents pays, des familles entières sont décimées lors d’éruptions volcaniques, d’inondations, de tremblements de terre, de catastrophes naturelles, de tortures dans les camps de concentration.

Des conséquences dramatiques lors du développement de la personnalité
Toutes ces situations remarquables ont certes des conséquences dramatiques, mais il est des drames dont on tienne peu compte dans le développement de la personnalité d’une personne.

Un enfant, qui est victime d’un traumatisme prolongé et répété comme celui d’un abus sexuel ou physique ou de l’alcoolisme d’un parent avec violence verbale ou morale, qui subit des humiliations à répétition, est un enfant marqué pour la vie par un stress véritable. Le manque d’outils pour contrer ce qui lui est fait, son drame est aussi percutant que ceux mentionnés plus haut. 

Des enfants en proie à une diversité de symptômes
Même très jeunes, et des enseignants en témoignent, certains enfants sont en proie à une grande diversité de symptômes et de pathologies allant de la phobie, de l’idée fixe, de troubles obsessionnels, de troubles paniques ou de somatisation comme la dépression chronique menant parfois à des suicides infantiles. Certains, plus sensibles, précipités dans l’abîme d’une peur sans nom, développent des troubles graves de comportements. Les désordres de l’attachement dont souffrent certains enfants vont les handicaper toute leur vie s’ils ne sont pas traités.

"L'inhibition de l'action", un terme d’Henri Laborit
D’autres seront atteints dans leur psychisme. L'aspect le plus fréquent demeure "l'inhibition de l'action", terme utilisé par Henri Laborit dans son livre "L'inhibition de l'action", Éditions Masson.

L’inhibition de l’action, parfois appelé inhibition comportementale
L'inhibition consiste à freiner un mouvement ou une action.  Elle ralentit l'action projetée. Une personne normale hésite parfois mais l'arrêt est court. Une personne inhibée hésite longuement, doute, revenant sans cesse sur ses décisions. Il y a blocage de l'action à entreprendre comme si la volonté est prisonnière. Le frein intérieur est plus puissant que la volonté d'agir.

L'inhibé attend que l'on décide pour lui. Il attend une situation idéale, un événement qui le décollera de sa léthargie. Ceci apparaît chez les timides, les déprimés, les personnes souffrant d'un sentiment d'infériorité, les névrosés, les personnes avec des complexes fortement chargés d'émotions.

Un événement traumatique, la cause des problèmes émotionnels
Pierre Janet a élaboré une théorie encore valable de nos jours pour expliquer comment un événement traumatique survenu dans la petite enfance ou dans un passé lointain pouvait, plusieurs années, après, même si on l’a oublié, être la cause des problèmes émotionnels d’un individu. En 1889, il clarifie sa pensée: 

« Il faudrait passer en revue toute la pathologie mentale et peut-être même une partie importante de la pathologie physique pour montrer tous les désordres psychologiques et corporels que peut produire une pensée persistant ainsi en dehors de la conscience personnelle".

Deux aspects ont surtout été retenus: le subconscient qui préserve les organisations du passé et le conscient qui ordonne les phénomènes du présent (Côté, 1997).

La dissociation (1), un des nombreux processus psychologiques qu’il (Pierre Janet) a longuement étudié par l’observation et une prise rigoureuse de notes, produit les effets les plus marquants chez l’être humain. Les automatismes ainsi que les transformations de souvenirs traumatisants en pathologies diverses seront illustrés dans bon nombre de trajectoires subjectives dans le chapitre XVII. Selon Janet, la «dissociation» est la défense psychologique la plus adéquate à un traumatisme, lequel peut déterminer autant une pathologie psychologique qu’une pathologie physique (Côté, 1997). En faisant appel aux concepts de force et de tension psychologique pour rendre compte des conduites pathologiques, Janet cherchait à démontrer que la santé psychique se situe dans un continuum entre les pôles santé et maladie.


Bibliographie
Glaude, Albert: (1984) Catharsis: le tunnel qui mène à la guérison. Montréal, Stanké

Laborit, Henri: (1981) L'inhibition de l'action. Paris, Masson

Marland, Serge et François: (1983) Guérir des pièges de son enfance? Paris, Flammarion

Miller, Alice: (1990) La connaissance interdite: affronter les blessures de l'enfance dans la thérapie. Paris, Aubier

SIRIM: (1984) Alors survient la maladie. Montréal, Boréal Express

Vasse, Denis : (1995) Le temps du désir, Essai sur le corps et la parole, Essais Le Seuil

Basset, Lytta: (1999) Guérir du malheur, Spiritualités vivantes, Albin Michel


Lire:


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.




1 commentaire:

  1. Je vais bientôt me déplacer vers le Canada. J'aimerais faire votre thérapie mais je voudrais vous rencontrer auparavant. Je vous contacte sous peu. J'ai pris vos numéros de téléphone sur Internet.

    RépondreSupprimer