dimanche 23 septembre 2012

L'alliance thérapeutique est cruciale dans le travail intérieur

"On peut dire que lorsqu'une personne découvre qu'elle est comprise de façon sensible et juste, elle met en marche un ensemble de processus facilitateurs de croissance ou d'attitudes thérapeutiques envers elle-même." Carl Rogers

UNE ÉCOLE DE PENSÉE
La démarche de la thérapie du tunnel propose une vision globale de la personne et le travail se fait pour promouvoir l'unité de la personne sur les plans physique, émotionnel, mental et spirituel.

EXPLICATION
S'engager dans le processus d'une démarche de connaissance de soi marque en soi la détermination de "s'occuper de soi-même" de façon positive. C'est SE prendre en charge.

Dénouer le passé et libérer l'avenir
L'essentiel de la démarche dans le trajet de se connaître et de s'accepter tel qu'on est s'articule autour des polarités de réparation (dénouer le passé) et de libération (ouvrir l'avenir). Le subconscient ne ravivera que les blessures que l'individu est capable de confronter,  livrant les informations au fur et à mesure que le conscient est capable de l'assimiler.

La thérapie du tunnel implique la personne entière
En thérapie du tunnel, on passe de la fonction réparatrice à la fonction libératrice. Ceci implique la personne entière, comprenant habituellement ses niveaux organiques et inconscients. Les sensations du corps, précèdent la compréhension et l'émotion dans le but de valider les scènes amenées par le subconscient. Ceci est une indication du mode de fonctionnement du cerveau, dont l'inscription en mémoire est déclenchée par des sensations physiques et souvent par des images reconstituées. Les "revécus" sont d'autant plus réels que la personne revit l'événement comme si elle y était à nouveau plongée complètement (complet avec les couleurs, souvent les odeurs et les ressentis corporels).

Le corps est mémoire
Alors que l'individu vit un événement, le corps réagit, et ceci souvent à l'insu de la conscience, en laissant des empreintes plus ou moins durables sur l'organisme. Avec le temps, empreintes sur empreintes, des rigidités perturbent l'équilibre général de l'individu, car le subconscient, espèce de protecteur avec une logique limitée, continue d'enregistrer mécaniquement, empreintes sur empreintes dans un désir de protéger l'individu.

Le corps parle avec ses douleurs
Souvent, ce n'est que plus tard, alors que la fatigue (premier signe) s'installe, et que le corps fragilisé tente de s'adapter, que des tensions, un mal-être, des douleurs articulaires ou des troubles fonctionnels apparaissent (brûlure d'estomac, colon irritable, jambes lourdes, maux de tête, eczéma, etc). C'est le signal à l'individu qui n'a pas trouvé de solutions d'adaptation satisfaisantes. Sans compréhension, la toxicité peut se maintenir pour voir ensuite apparaître la chronicité et la maladie.

La réalité sur le bien-être et la maladie
La démarcation entre le bien-être et la maladie se situe sur un continuum. Les lois de la maladie sont les mêmes que celles de la santé. Les bons souvenirs nous apportent une sensation de bien-être alors que les mémoires pénibles qui atteignent notre corps se réunissent autour d'une sensation qui sert à les exprimer.

Continuum sur la ligne de la santé
Aucune personne n'est jamais parfaitement en santé: circonstances financières, passions, état du sommeil, ivresse, malbouffe diminuent le potentiel de santé. Mais lorsque nos souvenirs sont bien rangés et que nous ne subissons plus leur contrepoids, nous sommes au maximum de notre forme, autant au plan psychique que physique. Ils ne nous atteignent plus.  

L'intégration des émotions à la personnalité
De l'aveu même de Pierre Janet, fondateur du récit de vie émotionnel, la possibilité que des émotions néfastes et/ou souterraines ne puissent être intégrées à notre personnalité entraîne forcément une misère émotionnelle. Et Janet est clair: ça ne se passe pas juste dans les cas d'hystérie, mais dans bien d'autres circonstances. Chaque fois que l'on s'exclame: "Je ne le prends pas!", nous sommes devant une certaine désagrégation mentale qui débouche sur ce qui sera absorbé par le subconscient (Le cerveau écoute les émotions négatives: Julie Perron du CHU de Rennes, FR).

Retrouver les scènes du passé 
Pierre Janet fut l'un des premiers médecins à reconnaître comment un événement peut en arriver à influencer à son insu le comportement d'un individu. L'objectif de la démarche en thérapie du tunnel est de retrouver les scènes du passé qui ont contribué aux problèmes de santé physique et psychique afin de les intégrer à la personnalité et en être libéré par le fait même.

L'ALLIANCE THÉRAPEUTIQUE, une clé de changement
Une alliance thérapeutique solide permet à l’individu de laisser son corps et ses sensations devenir le point de départ de l'intégration des événements pour dépasser les modes de protection usuelle et pour permettre le nouveau développement du SOI. 

La décharge corporelle restaure et élimine blocages, inhibitions et met en relation différentes composantes de l'équilibre global de l'individu. Une restructuration importante pour opérer des transformations profondes s'amorce. Milton Erickson parlait de l'intégration "comme une période de réorganisation créatrice".

(1) Raconter ne suffit pas, encore faut-il que la parole s'élabore dans le cadre d'une relation significative. p. 255 L'écoute, à l'inverse du regard qui objective, ne fait pas violence à la personne...elle la fait naître symboliquement. L'écoute d'un autre bienveillant fait taire le juge intérieur, le censeur, qui sans cesse s'interpose entre le sujet et l'autre. p. 256 L'écoute doit être ici l'impression d'une vraie présence, celle qui fait contrepoids aux abandons de l'enfance et aux violences de l'autre.

Souvent des personnes hésitent à faire ce travail se disant trop vieille pour entreprendre un tel travail sur elles. À l'évidence, la démarche d'une personne de 50 ans ne sera pas la même que celle d'une personne de 75 ans.

Une dame de 77 ans à qui je demandais ce qui la motivait à entreprendre une telle démarche me fit cette réponse éloquente. En secouant les mains au-dessus de sa tête, elle répondit: "Je veux partir les mains vides". En effet, quel miracle de partir les mains vides, de faire les deuils qui s'imposent et de régler une fois pour toute ses regrets et acquérir la sérénité tant désirée pour une fin de vie tranquille!  

(1) Grenier Louise, Les violences de l'autre: faire parler les silences de son histoires, Éditions Québecor, 2008.

Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.

1 commentaire:

  1. Je viens de lire certains articles: je suis contente de savoir que vous êtes capable de mettre des mots sur la relation "thérapeute-client". La souffrance du cœur est invisible, il faut se sentir respecté et apprécié même quand on a autant de misère.

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