samedi 14 juillet 2012

La violence se donne bonne mine!

La violence est souvent banalisée
Chaque fois que quelqu'un me confie son malaise face à la violence vécue quotidiennement dans son couple ou sa famille (s'il/elle est adulte, bien entendu), je pense au travail à faire pour aller au-delà de la banalisation et de la justification. Pierre a pris le chemin du "pardon" et du "rétablissement" après avoir revécu sa détresse. L'amour pour sa conjointe et sa famille a fait le reste. 

Les conséquences de la violence 
Des périodes de peur et des attaques de panique se manifestent. Les différents symptômes, tels les cauchemars, des palpitations cardiaques, des nausées, des engourdissements et des étourdissements exposent l’individu à aggraver sa santé physique et psychique.


La loi du silence


TÉMOIGNAGE
Pierre D. écrit:
Avant de me mettre à l'écriture, j'en suis venu à me dire que d'écrire ce témoignage me permettrait de mesurer le chemin parcouru depuis la fin de ma thérapie.

Depuis mon enfance, je luttais contre des accès de colère qui m'ont fait perdre le contrôle, souvent; parfois, je rageais. Mes dents sont usées juste de les serrer, surtout la nuit.


En vieillissant, je me suis rendu compte que mon éloquence verbale pouvait servir deux causes: celle de m'exprimer avec précision, mais aussi celle de créer des situations particulières avec mes proches. Bien sûr, la culpabilité, jamais très loin derrière moi, me faisait me transformer du lion à la douce brebis pour me reprendre, mais pour tout l'or au monde, je ne me serais excusé à mes enfants ou à mon épouse. C'eût été trop humiliant parce que trop fréquent!


Ce n'est pas pour me justifier, mais j'ai appris à la bonne école. Quand j'étais petit, mon père était mon héros: s'il narguait ma mère, je lui donnais raison. Avec le recul de l'adolescence, j'avais commencé à réaliser que, quand mon père reprenait ma mère ou qu'il la sermonnait et la dénigrait devant nous, il n'avait pas toujours raison et surtout, il n'avait pas le droit. C'était son mode de communication avec nous aussi, et moi qui n'en connaissait pas d'autre, je l'ai repris à mon compte. Lorsque j'ai quitté le domicile parental à 17 ans, je ne savais pas que je transportais le modèle de communication paternel.


Mon père avait un vocabulaire bien particulier; je me suis entendu dire les mêmes paroles pour des "conneries" envoyées à ma femme et à mes enfants. Je n'en suis pas fier. Quand je songe à la cruauté de mes commentaires et à la souffrance que j'ai causée, j'ai mal. Le pardon ne m'est pas facile. J'étais capable de clamer mon innocence quand je ridiculisais un membre de ma famille en disant que c'était une farce et que le visé devrait développer son sens de la dérision. Je me faisais accroire que je pratiquais ma liberté d'expression alors que cela parlait plutôt de mon impulsivité.


Il fallait que je m'en sorte. Ma femme pensait me quitter, mon plus jeune allait bientôt partir pour le collège. Je suis dur à convaincre, mais j'ai choisi la thérapie du tunnel parce que je croyais que ça irait plus vite et aussi parce que c'était dans ma région.


Les scènes revisitées m'ont fait pleurer. J'ai eu envie de quitter la thérapie, mais j'avais trop à perdre. La violence de mon enfance m'a marquée, c'est indéniable. Je me suis revu et senti caché derrière le divan du salon pendant que ma mère tentait de se défendre. J'en ai voulu à mon père pour ses comportements violents, j'en ai aussi voulu à ma mère pour s'être laissée traiter comme ça. J'ai compris qu'à l'origine, mes accès de colère étaient  des décharges qui ne sortaient pas sainement, ni à l'époque, ni juste avant ma thérapie.

De décharges physiques en décharges émotives, je fis l'expérience directe de  l'impact des mots utilisés par mon père et je devins plus conscient de ceux que j'employais suite à mes sessions de thérapie. Puis, un jour, je suis entré en résonance avec des désirs enfouis, l'un d'eux, le désir d'amener ma femme dans l'aventure d'un voyage. C'était tombé dans l'oubli avec "la vie, la vie". J'ai alors commencé à lui en parler: pour moi, c'était nous donner une deuxième chance et ça me donnait l'occasion de pratiquer une communication plus saine, plus vraie. Elle était réticente et je la comprenais; comment aurait-elle pu me faire confiance? Il m'était maintenant facile d'imaginer le raisonnement qu'elle n'osait me partager. Les victimes de violence psychologique deviennent adroites pour éviter d'être pris dans "l'oeil du dragon". Je crois que ma femme en était venue à se demander si elle était en fait responsable des conflits entre nous. Pendant des années, je lui avais fait valoir que j'étais l'incompris.


Ventiler me permettait auparavant d'exploser avec des sarcasmes, visant à punir, à invalider sournoisement les membres de ma famille. Comme j'ai la tête dure, il m'est arrivé d'avoir encore recours à mes nombreux jugements sur tout. Plus tard, au cours de la thérapie, j'ai compris que ces comportements me protégeaient contre les attentes émotives des gens qui m'entouraient. Je leur coupais toute inspiration de partager leurs opinions. Cela faisait partie de ma vulnérabilité comme si je croyais que je n'aurais pu gérer les émotions que j'éprouverais s'ils se partageaient.

Un an après ma thérapie, je suis encore avec ma conjointe. Nous avons encore du chemin à faire, mais mes efforts portent fruit. Je suis heureux!

(Pierre D)


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.





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