mardi 14 février 2012

Des témoignages de manifestations dépressives

L'incubation d'émotions intenses vécues dans l'enfance fait souvent irruption à l'âge adulte sous forme de dépression larvée. La fatigue est le malaise physique qui finit par user la joie de vivre et le goût de vivre.

"Quand le corps est en santé, il obéit; quand il est malade, il commande" (Jean Férriol Perrard)

Thème: dépendance aux jeux
Témoignage de Jules

La personne (45 ans) suivante vivait une dépendance aux jeux du Casino. Jules a eu de la difficulté à intégrer que sa propension à jouer était en fait en lien avec une dépression infantile jamais soignée. C'est un état qu'il connaissait tellement bien qu'il était certain que c'était normal.

Jules écrit:
Salut la belle Lorraine,

J'ai passé un excellent lundi et le reste de la semaine devrait suivre. Cela a été ma première semaine sans casino, la semaine dernière. J'ai repris goût à me faire à manger et je m'étonne de tout ce que l'on peut acheter avec 15$ ou 30$.


En fin de compte, cela m'aura pris 11 rencontres pour m'apercevoir que j'étais déprimé. Faut le faire!


Je crois que mon aisance matérielle m'a été nuisible sur le plan professionnel et que j'ai maintenant le goût de budgéter selon ce que je gagne. D'où mon rêve nocturne de jeune homme (alors qu'il a vingt ans) qui quitte le collège pour affronter la vie.


Et aujourd'hui, j'ai commencé ce qui sera, non pas un livre (c'est trop long pour moi), mais un article de revue. Si je trouve preneur, bien sûr.


J'ai beaucoup apprécié ta joie de vivre...j'en manquais...tu m'en a passé. Je serai toujours heureux de pouvoir t'en remettre un peu si jamais tu en as besoin.


Mon travail au ....me donne un équilibre et je vis avec ce que j'ai et non ce que je n'ai pas. Lors de ma dernière visite au Casino, j'ai été surpris d'avoir une nausée quand j'ai vu un "pôvre diable" perdre le 400$ qu'il venait de jouer. Cela m'a fait réaliser qu'il y a un temps, c'est moi qui était là et qui perdait gros, la plupart du temps. Je sais que je vais arriver à combattre ce démon, je vais y arriver!


Je participe à des forums publics et je suis en train de me faire de nouveaux amis.


Merci pour ce premier lundi constructif, Jules


Thème: guérir du désespoir

Pauline écrit, en guise d'ouverture:
Si un jour cette lettre peut redonner espoir à une seule personne, n'hésite pas, Lorraine, à me laisser lire et relire.

Bonjour Lorraine,
C'est avec un très grand sourire qu'aujourd'hui, je vous écris ceci.
Aujourd'hui, c'est jour de fête pour moi, puisque j'ai passé avec très grande distinction, le test de la fin de ma thérapie. (Vous comprendrez par le reste de la lettre où elle veut en venir) J'ai enfin réussis à retrouver tous mes trésors intérieurs et à les utiliser de façon optimal pour jouir au maximum de la vie.

Si je vous disais qu'en 1993, je me marie, qu'en 1994, j'ai une jolie petite fille, qu'en 1995, j'accouche d'un adorable petit garçon. Deux enfants en 18 mois, c'est un peu rapide pour un couple.

De mai 1990 à mai 1996, je fais un BAC. En avril 1998, je me sépare de mon conjoint pour ensuite le divorcer.

En mars 1999, j'ai un 2e conjoint avec qui nous aménageons en juin 2000. Nous sommes 6 au total, 2 parents et 4 enfants.

En septembre 2000, on diagnose une dépression majeure et je dois arrêter de travailler. On me prescrit des antidépresseurs à très forte dose. Cela ne fonctionne pas, alors, on m'ajoute un anti-maniaque en me disant que ce médicament fera augmenter l'efficacité de mes antidépresseurs. On me certifie que ce sera sûrement efficace dans mon cas, car ma mère prend les mêmes pour son trouble de maniaco-dépression.

Durant un an, je n'arrive plus à prendre soin de moi, ni de ma nouvelle grande famille, ni de mon conjoint, ni de ma maison. À plusieurs reprises, il m'est arrivé de croire que seule la mort m'aiderait à mieux dépasser tous mes problèmes.

En septembre 2001, je dois retourner au travail avec la peur de faire des erreurs importantes. Je suis infirmière. Je vis une incapacité de m'exprimer avec mes paires. J'ai de la difficulté à débattre mes opinions. Je me sens tiraillée dans mes valeurs les plus profondes. Je tremble à la simple idée de rencontrer mes supérieurs. Mon coeur bat la chamade chaque fois qu'un patient sort de mon bureau. Arrivée à la maison, je n'ai même pas l'énergie de crier après mes enfants et mon conjoint pour avoir de l'aide.

À la fin de 2002, je me sépare de nouveau. Durant les prochains six mois, je garde espoir de rétablir ce couple. Le pire, c'est que je sens ma famille d'origine s'éloigner de plus en plus. Il n'y a bientôt aucune possibilité d'avoir une relation enrichissante avec eux.

Heureusement, je finis par rencontrer Lorraine et lui parle toutes les semaines pendant 7 mois.

Je me retrouve, aujourd'hui, à ma grande surprise, à me demander comment, en si peu de temps, on peut changer au point de ne plus voir le passé comme le cauchemar qu'il a été. Pourtant, je n'ai rien oublié.

J'ai plein de choses à faire: j'ai le goût de les faire, de mordre dans la vie à pleine dents. J'aime mon travail, même que je développe de nouveaux projets à l'intérieur de mon travail régulier. Je n'ai plus peur de personne. Je suis capable de livrer mes opinions et de les assumer. À la maison, je suis plus heureuse que jamais. J'aime profiter de mes temps libre pour jouer avec mes enfants que j'adore. Il m'arrive même de me dire: "OK, on fait 10 minutes de ménage, le reste attendra demain. Enfin, je vis pour moi-même, pour mes enfants, pour notre bien-être et notre santé.

J'ai gardé un double de cette lettre et j'ai la ferme intention de la lire et relire à chaque fois que la vie tentera de glisser sous mes pieds. Je sais qu'avec toi et la thérapie du tunnel, je peux déplacer des montagnes, au besoin.

Depuis l'automne 2003, je ne prends plus de médicaments (Lorraine n'a rien à faire avec ça) N'allez pas croire qu'ils ne m'ont pas aidé, bien au contraire. Seulement que maintenant, je ne dépends plus sur eux pour être heureuse.

Vous vous souvenez de la relation difficile que j'avais avec mes frères et mes parents. Tout n'est malheureusement pas réglé, mais on SE PARLE, ce que nous ne faisions pas avant. Pour la première fois depuis longtemps, ma mère a accepté que je paye le resto pour elle et mon père. Ça n'a pas été facile mais ils se sont finalement laissé gâter.

Mon frère m'a offert de voir le spectacle de fin d'année de sa fille. J'accepte en lui demandant trois billets. Lui de me dire: "Es-tu sûre qu'ils vont être capables de rester assis 5 minutes?" Je l'ai envoyé promener, quelques minutes plus tard, il s'excuse. Nous voyons le spectacle, les enfants ont bien fait ça.

Aucun mot n'est assez grand pour exprimer ma gratitude envers moi, toi et le travail que nous avons fait ensemble. Je sais que tu seras toujours là, si j'ai besoin de me ressourcer.

Amicalement, merci, et à la prochaine pour un avenir meilleur.

Thème: faire ses deuils pour reprendre vie

Nicole écrit:
Un jour de juillet alors que j'avais 5 ans, mon père est tombé raide mort. Je jouais dehors avec ma poupée Zelda pendant qu'il tondait la pelouse.

Une minute il passait la tondeuse, la prochaine minute, le monde a ralenti dans notre cour arrière.

En premier, j'ai cru qu'il dormait, ensuite qu'il me faisait une bonne blague. Je ne me souviens pas d'avoir appelé ma mère. Tout tournait au ralenti alors que l'ambulance est arrivée et que ma mère m'a accompagnée chez Mme...., pendant qu'elle partait dans l'ambulance avec mon père.

Je ne m'en suis jamais remise. Ce fut le pire événement de toute ma vie comme si j'ai vécu une peine d'amour et que la vie est devenue dès lors terne et grise, sans saveur, sans odeur. Dans mon souvenir, je n'ai jamais voulu VIVRE. Ma mère disait que, par la suite, je me promenais comme une âme en peine, du moins jusqu'à la fin de mon adolescence. Je ne m'en souvenais pas consciemment.

Ma meilleure amie au primaire n'avait pas de père, elle non plus. Je pense qu'il était parti avant sa naissance, mais il n'était pas mort. En tout cas, elle n'en parlait jamais.

Ma mère ne s'est jamais remariée. Ça m'était bien égal. En fait, TOUT m'était égal.

Ayant rencontré Lorraine dans un atelier de croissance auquel je participais, j'ai pris un rendez-vous. J'avais compris que quelque chose clochait avec moi. Ça m'a pris un temps fou à "dégeler". J'avais le sentiment de faire ma thérapie au ralenti. J'ai un jour entamé le deuil de mon père et j'en ai pleuré un coup...une fontaine sans fin. Pendant des jours, même ma peau en parlait...j'ai fait des cloques sur tout le corps comme si j'étais brûlée.

Aujourd'hui, j'éprouve une joie tranquille. Je suis sereine et je sens que l'étape de deuil, escamotée pendant ma petite enfance, a été vécue en douceur grâce aux bons soins et l'accompagnement de Lorraine. Mon mari dit que je lui fait penser à la lumière de fin de journée, douce et réconfortante. Mon père est finalement au repos.

J'aurai bientôt 50 ans et j'ai encore de bonnes années à vivre.

Merci à la vie d'avoir mis Lorraine sur ma route.

Theme: healing from being abandoned
Family and friends of suicidal people bring them to this therapy with a lot of expectations. Often, the person is even brought by family members who are desperately trying to save her or him.

In this instance, I met Lee when she was getting other services than mine. When she became my client, I had no idea what would happen as I had absolutely no background or family to fall back on should she attempt something at my Center.

Lee writes:
When I first met Ms. Loranger, I had attempted on my life 13 times already. I was under 40 years old and didn't think I could go on much longer, having been abandoned by my ex-husband shortly before.

Maybe you think that I didn't really want to die, maybe so, but each time I thought "This is it!" And I was so angry when I woke up in the hospital after trying again.

I tell you, I was building on my repertoire of techniques so that one of these times I would succeed.

You know how you make scenarios in your mind. When I was given Ms. Loranger's name and accepted to do the therapy, I had to do it, just to prove that I had given it a try. When I did kill myself, whoever had believed it could help me would not hold it against me, because after all I had tried. Right?

Six sessions later, I was a little better. When life has been so miserable for so long, every little bit counts and it is noticeable. I could also tell that there was a slight shift in my attitude, my "thoughts" even appeared more "normal" if I can say it that way. It still took a full year of process to RESTORE me.

I'm lucky in the sense that I own property and I was thus able to fund my therapy. After the first few weeks, I stopped thinking so much about death and I surprised myself by going to ask help from unlikely people to help me go through my divorce and all the proceedings. That was so new to me, it even surprised me.

Really, I am an advocate of this therapy or have become one. I am writng this two years after I did my therapy, and there hasn't been a day I have not been grateful to....for telling me about this therapy.

For anyone who's lied awake thinking that DEATH would bring RELEASE, I say: Give this a try, you will not regret it, I swear,
Thanks to all who helped me through this. I thank me for doing it.


Thème: guérir d'une dépression non-soignée
La personne suivante n'est pas si différente de nous tous, sauf en degré et en durée. Chacun(e) de nous vit des moments d'angoisse, d'anxiété et de mal-être: chacun vit du stress négatif. Quand ils prennent la place qu'ils prenaient dans la vie d'Anne-Marie, ces symptômes ont un nom dans le DSM. Mais comme je travaille en dehors des diagnostiques, lesquels sont excellents lorsque le médecin et/ou le psychiatre prescrit des médicaments, je ne vais pas les nommer.

Dans le cas de cette jeune femme, les problèmes ont commencé à l'adolescence. Elle n'a reçu aucun soin à ce moment-là, les parents évaluant que c'était une histoire d'hormones.

Ce n'est qu'après la naissance de son fils en 2001 que les parents de son mari français ont trouvé tellement à redire de son état que la Protection de l'enfance de la France menaçait de lui enlever son enfant si elle n'était pas en traitement dans les plus brefs délais. Or, les parents de la jeune femme demeurent au Québec. Lorsqu'ils ont fait une recherche sur diverses thérapies disponibles dans un rayon de 200 kilomètres de leur domicile pour les symptômes de leur fille, nous nous sommes parlés à plusieurs reprises.

Anne-Marie, la jeune femme, est donc arrivée pour résider au Centre "Au Nom de la Santé" pendant un peu plus de deux mois. Pour voir son bébé le plus souvent possible, la famille et le mari demeuraient dans un B et B. Tous les jours, nous avons travaillé pendant des heures. Anne-Marie avait tout à gagner de se soigner et elle démontrait sa volonté en mettant de longues heures à se rappeler la vie du passé et en révisant des décisions prises et entérinées pendant toutes ces années. Elle a également nettoyé ses "délires" religieux. Plusieurs conséquences l'attendaient si elle ne l'avait pas fait.

Au retour en France, sa psychiatre m'a envoyé un courriel. Voici le détail de ce courriel, mais avant de le transcrire, voilà qu'il y a quelques jours (22 janvier 2012), la même psychiatre me réfère une autre personne de la France avec un diagnostic.

Je ne sais pas combien de temps le traitement durera, ni s'il y a des contraintes comme dans le cas d'Anne-Marie. Mais cela parle de la crédibilité qu'on a donné au traitement et sans avoir parlé directement à Anne-Marie, je parierais qu'Anne-Marie n'a pas eu de rechute.

Voici le texte de la psychiatre:

Chère Madame Loranger,
Anne-Marie a voulu suivre une démarche avec vous pour guérir des problèmes d'anxiété, d'angoisse et de mal-être qu'elle éprouvait déjà depuis son adolescence. À cela s'est ajouté vraisemblablement un état un peu dépressif tel que cela peut se voir parfois chez les jeunes mères après un accouchement.

Le problème actuel, qui est déterminant dans cette affaire, est venu du fait qu'une autre psychiatre a rencontré Anne-Marie à quelques reprises entre février et avril alors que j'étais à l'extérieur. Après une consultation avec l'époux d'Anne-Marie, et pour tenter de résoudre ses problèmes d'anxiété, la psychiatre a cru que l'état de la jeune femme pouvait causer les problèmes de la famille mais en particulier de l'enfant. Elle a donc signalé, sans se renseigner davantage, le cas de cette famille à la Direction de la protection de l'enfance à ......avec les conséquences que l'on sait...elle risquait de perdre son petit.

Par contre, nous avons pu constater depuis son récent retour du Québec qu'Anne-Marie est en très bonne forme, souriante et détendue. Ses relations à son enfant et son époux sont sans problème: elle est une bonne maman et je crois que le sentiment d'angoisse qui l'habitait depuis la naissance du petit a disparu et qu'elle est très capable d'assumer ses nouvelles responsabilités de mère.

Personnellement, je crois qu'Anne-Marie est sur le chemin de la guérison, mais en prévision de la convocation à la Direction de la protection de l'enfance, où je dois intervenir en faveur d'Anne-Marie, puis-je demander une attestation de la démarche suivie par la jeune femme?

Je suis très intéressée par votre méthode de traitement et je suis certaine que votre thérapie sera un complément à mon action si jamais Anne-Marie fait une rechute. Je vous remercie pour le travail que vous avez fait avec Anne-Marie. Elle vous en est très reconnaissante. Sincèrement vôtre, Arielle Le Buisson


Message de Lorraine Loranger
Dans une société qui confond vitesse et résultats, ceux qui apprennent à ralentir vivent mieux le présent dans toute sa capacité. Ma pratique propose plusieurs ateliers pour la gestion de stress: apprivoiser le récit de vie, la communication non-verbale et prochainement la relaxation sensorielle avec 16 thèmes différents sont parmi les plus utiles. Des conférences sur la gestion de stress sont disponibles sur demande.

Commencez chaque journée comme étant une nouvelle journée, trouvez votre destinée, croyez en qui vous êtes et en qui vous voulez devenir.

Créez la vie que vous désirez. Commencez votre trajet avec une démarche puissante en possibilités...celle d’une nouvelle vie…la vie que vous voulez…retrouvez votre pouvoir  pour prendre en charge votre destinée. 

Merci de soutenir la mission éducative de Lorraine Loranger en transférant ce communiqué à vos contacts intéressés.














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